Sanctuaire de Sainte-Julienne de Cornillon

De l'adoration eucharistique à la Fête Dieu à Liège

Année Jubilaire 2025

Une année jubilaire, un temps de conversion et de renouveau.
Le sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon est un des 9 sanctuaires du jubilé dans le diocèse de Liège.
Le sanctuaire vous propose un programme avec des conférences et des temps de confessions, tout en vivant une journée de pèlerinage.
Vous pouvez y venir en pèlerinage, seul ou en groupe, et y vivre la démarche du jubilé, qui est expliquée ci-dessous.

Pèlerins d’espérance

Le pape François a proclamé un Jubilé à Rome en 2025, placé sous le thème « Pèlerins de l’Espérance ». Le 24 décembre, François a ouvert la Porte sainte de la Basilique Saint-Pierre et par la même occasion l’Année sainte, le Jubilé qui s’étendra jusqu’à l’Epiphanie 2026. Durant cette année, pas moins de 35 jubilés seront célébrés: Jubilé des catéchistes, des prisonniers, des jeunes, de ceux qui promeuvent la justice, des pauvres, etc… Dans notre diocèse de Liège, elle a été lancée lors d’une célébration à la Cathédrale le dimanche 29 décembre. Retrouvez sur cette page toutes les informations relatives au jubilé et également sur le site officiel du jubilé 2025 le programme complet.

Quel est le sens d’un jubilé ?

Le mot « Jubilé » désigne une année particulière de grâce et de pardon. Son origine remonte à l’Ancien Testament où il était appelé « yobel », en référence à la corne de mouton utilisée pour l’annoncer. On en retrouve une première idée dans la Bible: il devait être convoqué tous les 50 ans, car c’était l’année «supplémentaire», à vivre toutes les sept semaines d’années (cf. Lv 25,8-13), il marquait un temps de remise des dettes, de libération et de réconciliation. Le thème choisi pour ce Jubilé 2025, « Pèlerins de l’espérance », souligne la nécessité d’une marche collective vers un avenir fondé sur la foi et la confiance. Inspiré par la symbolique biblique du pèlerinage, ce thème appelle les fidèles à vivre cette année comme une expérience spirituelle de renouveau, marquée par la prière, la réconciliation et l’espérance.

En pèlerinage

Au cœur de l’Année sainte, se trouve toujours la notion de pèlerinage: pèlerinage auprès des Portes saintes des quatre basiliques majeures de Rome, mais aussi dans les églises jubilaires de tous les diocèses. Le chrétien est un marcheur, un « viator », aime à rappeler François; la marche est vraiment la caractéristique de celui qui cherche un sens à sa vie. François poursuit au numéro 5 de sa bulle: « Le pèlerinage à pied est très propice à la redécouverte de la valeur du silence, de l’effort, de l’essentiel ». Notre vie elle-même est un pèlerinage de cette terre jusqu’à « la terre de Dieu ». Notre vie spirituelle aussi est un pèlerinage, une procession qui ressemble parfois à celle d’Echternach: « Trois pas en avant, trois pas en arrière… » Et c’est pour cela que, liée au pèlerinage, l’Année sainte nous invite à vivre la conversion, nous et aussi les gouvernements. Pour nous-mêmes, François nous invite à être signes d’espérance envers les plus faibles, ceux qui souffrent de pathologies ou de handicap, les migrants, les personnes âgées, les milliards de pauvres …

Quelle est la grâce du lieu ?

Fondé vers 1150, le site de Cornillon fut une léproserie puis le premier hôpital de Liège. C’est là que la fête du Corps et du Sang du Christ a été révélée à sainte Julienne vers 1208. Cette fête valorise le sens de l’Eucharistie. Elle rappelle que Dieu est présent à nos côtés, que Jésus ressuscité est avec nous (Mt 28,20). Cette solennité est devenue l’une des plus populaires dans le monde catholique.

Après avoir été un carmel pendant 150 ans, le sanctuaire reste un pôle spirituel et missionnaire au cœur de la cité ardente. Le monastère est occupé par les sœurs clarisses qui animent la messe et les temps de prière. Elles produisent des hosties. Les 15 habitants du béguinage participent à l’accueil et à la vie missionnaire. L’auberge et la grande salle accueillent les visiteurs.

Adoration & Coeur à coeur avec Jésus

Via sa dernière encyclique « Dilexit Nos », le pape a souhaité associer le jubilé de l’espérance au 350è anniversaire des apparitions du Coeur de Jésus à Paray-le-Monial. Jésus avait demandé que la fête du Sacré-Cœur soit créée 8 jours après la fête du Saint-Sacrement. Ce double jubilé est dès lors une opportunité de découvrir le sens profond de l’Eucharistie, de l’adoration, ce cœur à cœur avec Jésus, fils du Dieu d’Amour pour toute l’humanité. Les portes de l’église seront ouvertes chaque jour afin de permettre de vivre cette expérience du cœur à cœur. Le sacrement de la réconciliation sera proposé régulièrement ou sur demande.

Programme du jubilé au sanctuaire

Chaque mois aura lieu une conférence avec un « témoin d’espérance ».

Des soirées de louange, d’adoration et d’espérance seront régulièrement organisées.

Quelques dates du jubilé :
• semaine de la Fête-Dieu autour du jeudi 19 juin 2025
• Fête jubilaire du Sacré-Cœur le vendredi 27 juin 2025,
• Fête de sainte Julienne le jeudi 7 août 2025,
• Holywins fête de la Toussaint avec les enfants autour du 1 novembre,
• Fête du Christ-Roi le dimanche 23 novembre en lien avec le festival Venite Adoremus.

Pratiquement, comment accueillir l’indulgence jubilaire ?

• Être animé d’un esprit de conversion et de charité.
• Effectuer un pèlerinage : soit à l’une des quatre Basiliques majeures de Rome (avec passage de la Porte Sainte), soit à l’une des « églises jubilaires » du diocèse (lieux déterminés par l’Évêque).
• Se confesser
• Participer à l’Eucharistie (en communiant)
Prier aux intentions du Pape (voir les 12 intentions ici).
• Accomplir des ‘œuvres de miséricorde‘ tant corporelles que spirituelles (cf. CEC 2447).

Que sont les oeuvres de miséricordes ?

Elles sont définies dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique au §2447.

Les oeuvres de miséricorde sont les actions charitables par lesquelles nous venons en aide à notre prochain dans ses nécessités corporelles et spirituelles (cf. Is 58, 6-7; He 13, 3). Instruire, conseiller, consoler, conforter sont des oeuvres de miséricorde spirituelle, comme pardonner et supporter avec patience. Les oeuvres de miséricorde corporelle consistent notamment à nourrir les affamés, loger les sans logis, vêtir les déguenillés, visiter les malades et les prisonniers, ensevelir les morts (cf. Mt 25, 31-46). Parmi ces gestes, l’aumône faite aux pauvres (cf. Tb 4, 5-11; Si 17, 22) est un des principaux témoignages de la charité fraternelle: elle est aussi une pratique de justice qui plaît à Dieu (cf. Mt 6, 2-4):

Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a pas, et que celui qui a à manger fasse de même (Lc 3, 11). Donnez plutôt en aumône tout ce que vous avez, et tout sera pur pour vous (Lc 11, 41). Si un frère ou une soeur sont nus, s’ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l’un d’entre vous leur dise: «Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous», sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il? (Jc 2, 15-16; cf. 1 Jn 3, 17).

Qu’est ce que l’indulgence du Jubilé ?

L’abbé Joël Spronck, Recteur du séminaire de Namur, explique.

En référence au Livre du Lévitique (chap. 25), le Jubilé a toujours été une ‘année de grâce’ caractérisée par la libération (remise des dettes, libération des prisonniers… ; cf. Is 61,1-2) et le pardon des péchés. Les diverses démarches proposées au cours de l’Année Sainte (pèlerinage, passage de la Porte Sainte, confession, œuvres de miséricorde…) doivent toujours être interprétées sous cet horizon. L’indulgence jubilaire est aussi une expression de cette miséricorde divine qui libère. Dans le langage courant d’ailleurs, être indulgent revient à être patient, clément, compréhensif.

Certes, au cours de l’histoire de l’Église, la pratique des indulgences a parfois été mal comprise et a donné lieu à des déviances au 16€ s. Ainsi, avec un simplisme dangereux, le moine dominicain J. Tetzel (1465-1519) n’hésitait pas à vendre des indulgences en disant : «Sitôt que sonne votre obole, du feu brûlant [du Purgatoire] l’âme s’envole ». On comprend aisément que Luther – et à sa suite les confessions protestantes – s’est particulièrement insurgé contre ce « commerce des indulgences » : le salut ne s’achète pas, il est donné gratuitement !

Et c’est par la foi seule, avec un cœur repentant, que l’on est justifié devant Dieu, indépendamment des œuvres. Comment dès lors bien comprendre l’indulgence qui est attachée au Jubilé 2025? Dans la bulle d’indiction de l’Année Sainte, au n° 23, le Pape François explique: «L’indulgence permet de découvrir à quel point la miséricorde de Dieu est illimitée. Ce n’est pas un hasard si, dans l’Antiquité, le terme “miséricorde” était interchangeable avec le terme “indulgence”, précisément parce que celui-ci entend exprimer la plénitude du pardon de Dieu, qui ne connaît pas de limites ».

Certes, le pardon de nos péchés est obtenu par le Sacrement du pardon ou de la confession, comme nous y exhorte encore le Pape : « C’est dans le Sacrement de Pénitence que nous permettons au Seigneur de détruire nos péchés, de guérir nos cœurs, de nous élever et de nous étreindre, de nous faire connaître son visage tendre et compatissant. […] Ne renonçons donc pas à la Confession, mais redécouvrons la beauté du sacrement de la guérison et de la joie, la beauté du pardon des péchés ! ».

Toutefois, l’expérience commune nous l’enseigne, nos péchés créent aussi des « dégâts collatéraux » : ils abîment nos relations et instaurent de mauvaises habitudes; ils marquent d’une empreinte négative nos comportements et nos pensées. Aussi est-il nécessaire de réparer, de restaurer ce qui a été abîmé. Ces désordres causés par le péché sont ce que la théologie appelle les « peines temporelles du péché », qui peuvent être remises par les indulgences. Le Pape François explique : « Le péché ‘laisse des traces’, il entraîne des conséquences. […] Il reste donc, dans notre humanité faible et attirée par le mal, des “effets résiduels du péché”. Ceux-ci sont éliminés par l’indulgence, toujours par la grâce du Christ ».

Lors du Jubilé de l’an 2000, Mgr J. Perrier, alors évêque de Lourdes, avait tenté une comparaison avec un incendie. L’incendie détruit le bâtiment; il faut éteindre le feu, cause de cette destruction : c’est le sacrement du pardon. Mais l’incendie laisse d’autres traces. Après le passage du feu, il faut nettoyer le site inondé, il faut réparer les dégâts, racheter ce qui a été endommagé, etc. Telles sont les peines temporelles, et l’indulgence qui les efface.

Ajoutons enfin que l’indulgence peut être « plénière » ou « partielle », et aussi qu’elle peut être obtenue non seulement pour soi-même, mais aussi pour les âmes des défunts en chemin de purification (Purgatoire), et ce, précise le Pape, « en vertu de la solidarité dans l’intercession priante qui puise son efficacité dans la communion des saints ».

En effet, en 1967, le pape Paul VI a réformé la doctrine des indulgences (cf.constit.apost./ndulgentiarumdoctrina).Il supprime notamment la référence à un nombre indulgencié de jours ou d’années: désormais on ne parle plus que d’indulgence « partielle » ou « plénière », en fonction des dispositions du cœur. Pour un approfondissement, voir Catéchisme de l’Église catholique, n° 1471-1479.

Contact

Pour plus d’infos, vous pouvez contacter le sanctuaire par téléphone ou par mail :
cornillon@saintejulienne.org – +32 (4) 343 64 54 – www.saintejulienne.org